16.04.2024
(Fòto: extracha d'una vidèo de BFMTV)

Stop féminicides! Non à la violence faite aux femmes!

Samedi 5 octobre  une manifestation du mouvement Femen s’est tenue au cimetière Montparnasse de Paris. L’action et la symbolique étaient très fortes: sous le slogan “Stop féminicides!”, une centaine de militantes traversaient en silence le cimetière, grimées en zombies avec la peau et les cheveux recouverts d’argile, pour bien faire comprendre que les femmes son “plus écoutées mortes que vivantes”. Chacune portait une pancarte noire en forme de plaque funéraire où figuraient des noms de femmes tuées par leurs conjoints ou ex-compagnons. Sur les bustes étaient marqués des slogans comme “Je ne voulais pas mourir”, “Je l’ai quitté, il m’a tuée” ou “On me prendra au sérieux quand je serai morte”.

L’objet de la manifestation était clair: dénoncer les féminicides et réclamer au gouvernement de l’État français “une mobilisation plus forte”. En effet, le nombre de féminicides dans l’ensemble de l’État français ne diminue pas. Il était de 121 en 2018, et cette année il a déjà atteint le chiffre de 120 femmes tuées. La plupart des féminicides se passent au domicile conjugal.

L’Occitanie n’est pas épargnée par cette calamité. La présence trop nombreuse de tels cas de féminicides répertoriés cette année, dans les diverses régions d’Occitanie, montre que la société occitane baigne encore trop dans la violence machiste et que nous avons besoin d’un profond changement de mentalités. Cela implique aussi un changement radical d’attitudes, aussi bien de la population que des pouvoirs publics locaux. Les menaces et agressions doivent être prises au sérieux systématiquement et doivent être sanctionnées tout de suite.

L’Assemblée Occitane soutient les actions des mouvements féministes car elles sont en accord avec nos valeurs, que nous estimons non négociables: la lutte pour le féminisme, l’égalité des sexes et une société occitane sans machisme. Dans cette logique, nous soutenons toutes les activistes féministes, nous dénonçons les inégalités entre les sexes e tout ce qui y contribue. Nous combattons avec vigueur et sans répit toute position misogyne et dégradante, toute justification et incitation aux agressions, au harcèlement et aux violences contre les femmes (voir le dossier sur la condition féminine, 18.12.2017).

Ce combat doit passer par l’éducation scolaire et familiale, l’instruction, la politique, la représentation et l’exercice des pouvoirs, les religions enseignées, le refus catégorique du patriarcat, la libération de la parole des femmes, leur accès égalitaire à tous les rouages de la société, la parité partout et beaucoup d’autres choses encore… C’est un combat de tous les jours.