30.04.2024

Le groupe de luxe LVMH fait du mal à Saint-Tropez

L’Assemblada Occitana s’intéresse à la situation de Saint-Tropez (ville de la région occitane de Provence), qui souffre d’une sorte de colonisation économique avec l’occupation de l’espace public par l’hyperclasse mondiale. On parle en particulier du groupe de luxe français LVMH, administré par Bernard Arnault, qui est aussi propriétaire de beaucoup de médias. Le groupe LVMH investit massivement dans les activités économiques et d’hôtellerie de la ville afin de pouvoir décider alors des prix, en forçant de fait les résidents historiques (les Occitans Provençaux) à se déplacer à l’intérieur et à devenir pendulaires pour continuer à travailler dans leur ville ! Nous assistons aussi à une marginalisation forcée et à un effacement complet de l’occitanité de la ville, perçue avec mépris.

Depuis la fin de la guerre, Saint-Tropez est devenue une ville touristique vouée au tourisme des plus riches. Pourtant, comme le dénonce justement le maire de la ville à Nice Matin, les ultrariches actuels, qui se sentent peut-être appartenir à une caste supérieure, ne veulent pas se mêler aux Occitans, à la différence de la génération « people » précédente qui était habituée à vivre et interagir avec la population locale.

Selon l’Assemblada Occitana, cela est symptomatique du colonialisme intérieur des États. Un colonialisme intérieur qui est à la fois culturel (voir notre dossier sur la situation de l’occitan dans l’enseignement) et économique, en créant un faux bien-être qui a, en réalité, la seule fonction d’attirer des cadres de la moitié nord de l’État français ! En même temps, l’émigration forcée des résidants occitans vers d’autres régions de France, pour raisons économiques, condamne la culture occitane à la disparition. C’est là le but ultime de l’État français : tuer notre identité ou la folkloriser en créant un sentiment trompeur de bien-être.