19.04.2024
(Thomas Rowandson, ‘The two kings of terror’ [‘Lu doi reis dau terror’], 1813)

Non au “Quai Napoléon” à Nice!

Le 20 octobre dernier, la mairie de Nice a donné le nom de “Quai Napoléon” à une partie du port de la ville. Il est déplorable que la commune de Nice glorifie un tel personnage.

L’institution de la République de Nice (RFOC) a protesté légitimement contre cette décision. En répondant à la protestation, le conseiller municipal Gaël Nofri se trompe complètement quand il prétend que “Nice est une ville française” qui “par définition, lie son destin […] à une histoire nationale qui englobe Napoléon”, et ajoute aussi que Napoléon aurait porté “un souffle de liberté” et de “révolution”…

En réalité, les faits démontrent que Napoléon Ier est une figure sinistre de l’histoire.

  • Napoléon a mené des guerres de conquête affreuses en Europe. Il a causé des morts et des souffrances infinies aux populations.
  • Napoléon a installé des régimes politiques autoritaires, en contradiction totale avec les principes démocratiques initiaux de la Révolution de 1789.
  • Napoléon a organisé l’occupation militaire française dans le Comté de Nice de 1792 à 1814. Il a aussi prétendu supprimer notre drapeau de Nice avec l’aigle. Le premier rattachement du Comté de Nice à l’État français en 1792, sous Napoléon Ier, était une annexion forcée, loin de toute liberté. Le second rattachement en 1860, sous Napoléon III, a été une nouvelle annexion forcée, déguisée en référendum manipulé.

L’Assemblée Occitane n’est pas d’accord avec la décision de la mairie de Nice, elle approuve la protestation légitime de l’institution de la République de Nice (RFOC) sur ce thème et la félicite d’avoir médiatisé cette affaire.  

Par la même occasion, nous soutenons la pétition en ligne lancée pour remplacer le nom de Quai Napoléon par celui de Quai Garibaldi.

Nice fait partie de la nation occitane, pas de la nation française. Nous voulons bâtir à Nice, comme dans l’ensemble du pays de l’Occitanie, une démocratie exemplaire et humaniste.