À l’occasion du 1er mai, l’Assemblée Occitane exprime de nouveau son soutien aux revendications sociales des gilets jaunes et des travailleurs en général.
- Pour une fiscalité supportable et équitable.
- Pour que les gens des classes moyennes et populaires puissent aller au travail en voiture sans se ruiner en essence.
- Pour raccourcir les distances entre les lieux de résidence et de travail.
- Pour la transparence de la vie politique.
- Pour une gestion décentralisée des services publics et du développement économique: nous voulons une politique proche des citoyens et des régions.
- Pour mettre fin à la désertification des campagnes, en leur donnant des équipements publics complets et de réelles chances de développement.
- Pour la convergence des luttes légitimes entre gilets jaunes, écologistes et syndicats.
- Pour le retour aux 90 km/h sur les routes nationales (sans renoncer aux impératifs de la sécurité routière).
Nous déplorons que le président Macron, dans son discours manqué du 25 avril, soit resté sourd aux revendications principales des gilets jaunes. Nous condamnons la manipulation et la censure du prétendu “grand débat”. Nous sommes aussi en colère parce que Macron refuse de reconnaître les minorités ethnolinguistiques, ce qui est pourtant une revendication clairement exprimée dans le “grand débat”.
Nous appelons les gilets jaunes et les forces de l’ordre à la compréhension mutuelle. Les gilets jaunes ont le droit légitime d’exprimer leur colère sociale.
- La mission des forces de l’ordre est de garantir la sécurité des manifestants, pas de les réprimer. Nous exigeons que les policiers et gendarmes agissent avec discernement et dans le respect des droits humains. Sur ce thème, nous condamnons les ordres scandaleux de répression que l’État transmet aux policiers et aux gendarmes.
- Nous condamnons fermement les blessures, mutilations et brimades innombrables que certains policiers ont infligées à des milliers de manifestants pacifiques. Nous sommes solidaires avec les gilets jaunes agressés, avec la militante Geneviève Legay de Nice, avec la jeune fille au crâne fracassé à Marseille, avec le militant breton Jonathan Le Bris et sa famille et avec tant d’autres qui souffrent de la violence d’État…
- Mais en parallèle, les gilets jaunes doivent faciliter un rapprochement avec les policiers et gendarmes de bonne volonté. Il faut trouver un terrain commun avec les gendarmes et policiers qui luttent pour de meilleures conditions de travail. Nous demandons aux gilets jaunes d’éviter les éléments violents, extrémistes et provocateurs. Nous ne sommes pas d’accord avec certains gilets jaunes qui crient aux policiers: “Suicidez-vous.” Au contraire, nous soutenons ces autres gilets jaunes, plus visionnaires, qui crient aux policiers: “Ne vous suicidez pas, rejoignez-nous!”